Alzheimer et les maladies apparentées entraînent des troubles du langage. Découvrez en dix questions-réponses comment mieux communiquer avec les personnes qui en sont atteintes.
En cas d’Alzheimer et de maladies apparentées, les cellules nerveuses du cerveau meurent peu à peu. Ces modifications structurelles concernent aussi les régions du cerveau impliquées dans le langage. Le déclin progressif des capacités cognitives ait que les malades Alzheimer peinent à retenir le contenu des conversations et se mettent à poser plusieurs fois la même question.
Au début, lorsque les premiers troubles apparaissent, la personne cherche ses mots ou répète plusieurs fois la même chose. Au stade modéré de la maladie, les difficultés liées à la mémoire et à la réflexion sont manifestes. Souvent, la personne concernée remarque le déclin cognitif et tente de le dissimuler en minimisant ses erreurs ou en rejetant la faute sur son entourage. Au stade avancé, le langage verbal a tendance à disparaître et la personne malade exprime ses besoins par son langage corporel.
Attirez l’attention de la personne avant de lui parler. Placez-vous à sa hauteur, captez son regard et souriez. Parlez lentement et distinctement. Exprimez-vous avec des phrases simples qui ne contiennent qu’une seule information. Faites des pauses. Répétez les informations importantes et alliez le geste à la parole. L’expression de votre visage est aussi importante.
Laissez du temps à la personne et encouragez-la. Ne lui mettez pas la pression et ne parlez pas à sa place. Ne corrigez pas les phrases erronées ou incompréhensibles : cela n’apportera aucune amélioration et la personne pourrait éprouver de la honte et se replier sur elle-même. Valorisez plutôt ce que la personne sait encore faire.
Posez une seule question à la fois. Au stade avancé de la maladie, les personnes ont du mal à répondre aux questions ouvertes commençant par « pourquoi », « quand » et « où ». Posez des questions auxquelles on peut répondre par « oui » ou par « non ». Formulez des questions positives. Accordez suffisamment de temps à la personne pour répondre.
Ne prenez pas les éventuels reproches et accusations à titre personnel. Restez calme et écoutez sans discuter, contredire ou acquiescer. Rappelez-vous que la personne ne se comporte pas ainsi intentionnellement, mais que la cause est due aux altérations cérébrales liées à la maladie.
Répondez calmement, même si vous avez déjà répondu plusieurs fois à la même question. Après avoir répondu, tentez de distraire la personne avec une autre activité ou changez de sujet. Évitez de critiquer le fait qu’elle se répète, car cela pourrait provoquer frustration et colère.
Restez aussi calme que possible et ne réagissez pas aux propos tenus. N’ignorez pas la personne, mais seulement le contenu des propos. Prenez ses sentiments au sérieux et attirez avec tact son attention sur un autre sujet. Si de tels comportements se répètent, informez-en son entourage et expliquez qu’ils sont dus à la maladie.
Un environnement bruyant et les stimuli visuels rendent la communication avec les malades Alzheimer plus difficile. Diminuez le bruit ambiant (télévision, radio, voix) et toute luminosité trop forte. Un environnement calme, familier et dépourvu de stress aide la personne malade à se concentrer, à suivre une discussion et à mieux la comprendre.
Quand le langage verbal est perdu, la communication non verbale gagne en importance. Les gestes, les expressions faciales ou la posture deviennent des outils très précieux. Veillez à faire preuve de douceur pour que la personne se sente en sécurité. Les mimiques faciales renforcent ce que vous dites. En plissant le front, vous manifestez de l’insatisfaction, en souriant, de la joie. Le ton de la voix est aussi important. L’essentiel est de continuer à parler avec la personne malade, même si elle ne peut pas vous répondre.