Alors que la substance active lecanemab (nom commercial Leqembi) est déjà autorisée aux États-Unis, au Japon, en Corée du Sud et dans d’autres pays, le comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments (EMA) se prononce contre une recommandation de cette substance pour le traitement de la maladie d’Alzheimer. Selon le comité, les bienfaits observés ne contrebalancent pas le risque d’effets secondaires graves associés au médicament.

Le lecanemab a été utilisé dans des études sur le traitement de la maladie d’Alzheimer à un stade très précoce. Le principe actif a montré une réduction des dépôts de protéines dans le cerveau et un ralentissement de l’évolution de la maladie, sans toutefois permettre une guérison de la maladie d’Alzheimer.

Jean Georges, directeur exécutif d’Alzheimer Europe, a exprimé sa déception : « Nous comprenons que le lecanemab ne représente pas un médicament miracle pour toutes les personnes atteintes d’Alzheimer. Mais la disponibilité d’un premier médicament modifiant l’évolution de la maladie avec un nouveau mode d’action est une avancée importante dans un domaine qui attend de nouveaux médicaments depuis plus de deux décennies .»
⇒ Évaluation d’Alzheimer Europe (en anglais)
 

La décision de Swissmedic, l’autorité suisse d’autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques, est encore en suspens.

⇒ En savoir plus sur le lecanemab