Enfant déjà, elle connaissait bien cet univers, sa mère ayant travaillé plus de 30 ans dans un EMS. « Je voulais creuser le sujet depuis un moment, j’ai donc suivi une formation continue », raconte-t-elle. Lorsque son cabinet a décidé de participer à ce projet de recherche, Sandra n’a pas hésité : il fallait qu’elle en soit.
Comprendre le contexte
D’entente avec les médecins traitants, des proches potentiels ont été sélectionnés puis sollicités. Sandra Stadelmann a ensuite rencontré quatre femmes, qu’elle a accompagnées pendant six mois. Elles ont d’abord défini ensemble les principaux aspects de leur situation à l’aide d’un questionnaire, en vue d’identifier les aspects satisfaisants et ceux nécessitant un soutien.
« Les experts, ce sont les proches »
avril 2023
Des échanges appréciés
« J’ai proposé plusieurs offres de répit et nous avons regardé ensemble ce qui conviendrait le mieux. Les véritables experts en démence sont les proches eux-mêmes », souligne Sandra Stadelmann. Outre les conseils, les proches ont également apprécié les échanges, et recevaient toujours Sandra avec plaisir. « Ils étaient heureux des visites et des appels, car beaucoup de choses, comme retrouver une amie ou partir pour la journée, ne sont plus possibles, ou très rarement », raconte-t-elle. Et d’ajouter : « Le courant est passé dès le début. » Rencontrer ces femmes à leur domicile a aussi été d’une grande aide: Sandra a pu mieux comprendre la situation et échanger avec les proches dans leur environnement familier.
Créer des offres adaptées
Avec ce projet, Sandra Stadelmann a été confrontée de plein fouet à tous les aspects de la maladie et au travail des proches. Il peut être délicat de s’y retrouver dans la jungle des offres proposées, et de clarifier les prestations de soutien, comme l’allocation pour impotent. Très reconnaissante que ces femmes lui aient offert un aperçu de leur vie, Sandra se réjouit que son cabinet envisage de proposer des offres aux personnes atteintes d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence.
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