London2Geneva4AlzheimerSuisse
Cedric Ormond a pédalé à fond pour nous ! Au moyen de sa traversée cycliste Londres – Genève il a réussi à lever des fonds au bénéfice d’Alzheimer Suisse au prorata des kilomètres parcourus.
L’aventure a commencé le 27 juin. Elle a pris fin le 4 juillet après un périple de 835 kilomètres. Félicitations à Cedric Ormond d’avoir relevé ce défi. Alzheimer Suisse le remercie chaleureusement de son soutien. L’organisation remercie également les généreux donateurs qui ont soutenu Cedric par des dons au bénéfice des personnes atteintes de démence et de leurs proches.
Pour soutenir encore cette action, vous pouvez faire un don avec la mention «London2Geneva4Alzheimer».
Tag 5: Dijon-Genf
203.8 km
10:01:20 de vélo
2092 m+
1884 m-
Ayant des douleurs croissantes aux genoux, j’ai pris une journée de repos la veille sur Dijon. En plus, Jean, la personne chez qui j’ai pu dormir grâce au couchsurfing, était vraiment très gentil.
La veille, la météo prévue était incertaine pour cette ultime journée. La journée s’annonçait donc très éprouvante… Histoire de finir en beauté, j’avais prévu quatre heures pour parcourir les 85 km qui me séparaient de la première montée, puis cinq heures pour passer le Jura et finalement trois heures pour parcourir les derniers 60 km qui me séparaient de la maison. C’était un planning horaire assez généreux, mais le trajet présentait beaucoup de dénivelés et une longue distance et mes genoux me faisant un peu souffrir, je préférais prévoir large.
Le matin, après une excellente dernière nuit, j’ai eu malgré tout un peu d’appréhension de cette ultime longue journée. Jean est resté jusqu’à mon départ. Ce dernier était prévu pour 7 heures, mais finalement je suis parti à 8 heures.
La première partie, plate, s’est bien déroulée. J’ai maintenu une bonne vitesse : environ 26 km/h. Résultat, après une courte pause chez Décathlon pour faire des réserves de barres de céréales, gels, et autres produits énergétiques, je me suis retrouvé au pied des montées en moins de quatre heures : environ au bout de trois heures 20. Sur le chemin, j’ai eu la chance de contempler de beaux champs un petit peu vallonnés et quelques vignes. A ce propos, je me serais attendu à voir plus de vignes, en particulier dans la région bourguignonne.
La première montée fut avalée sans trop de mal. Je me suis brièvement arrêté pour remplir mes bouteilles, admirer le paysage et je suis ensuite redescendu vers le début de la deuxième montée. Cette deuxième montée fut plutôt désagréable. En effet, je roulais sur la N5. Il y avait certaines fois des poids lourds… de plus, sur un passage montant et tournant, la circulation était alternée : quatre minutes pour franchir ce passage. Les voitures ont réussi à me dépasser, mais le poids lourd derrière moi a heureusement évité de forcer le passage, mais n’a pas hésité à user de son klaxon…
Après ce passage rocambolesque, une rapide descente s’est offerte à moi. Le ciel devenait alors très, très menaçant. Il a d’ailleurs fini par déverser ses pluies. J’ai eu le temps de m’abriter afin de sortir ma veste de pluie. Evidemment, une fois celle-ci mise et mon vélo prêt à repartir, le soleil a fait son retour…
Le soleil m’a alors accompagné sur mon ultime montée du Jura. Ce fut d’ailleurs un des meilleurs moments de mon voyage : des paysages à couper le souffle, un important effort, mais rendu très facile grâce à l’endorphine (d’ailleurs, je me suis retrouvé à « sprinter » toute cette montéeJ) et le sentiment d’être presque au bout de l’aventure…
Le passage de la douane fut un bon moment : l’arrivée en Suisse, troisième pays, et destination finale. Après une magnifique descente sur la vallée du Léman, je suis finalement arrivé à Genève, accueilli par ses innombrables travaux, qui m’ont d’ailleurs fait faire quelques kilomètres en plus…
Finalement, Genève !
Journal de voyage
Jour 1: London-Portsmouth (Portsmouth-Le Havre)
Départ à 8:30 heures
118 km
5:01:49 de vélo
Pour ce premier jour, deux amis du triathlon de l’université m’ont accompagné. Cela m’a bien aidé à maintenir un bon rythme et a rendu la première journée plus agréable. Arrivé à Portsmouth, j’ai directement embarqué dans le ferry où j’ai rencontré un autre cycliste et me suis lancé dans un débat avec un pro-Brexit.
Au Havre, une amie de mon ancienne école m’attendait. J’ai donc dormi et mangé chez elle. Très sympa.
En termes d’émotions, j’étais, je crois, constamment surexcité durant cette journée, et content de bien avoir géré mon alimentation sur le trajet.
Jour 2: Le Havre-Paris
Départ: 9:00 (grosse erreur à cause de la chaleur)
184,1 km
10:01:13 de vélo
Cette journée a été très éprouvante. A la sortie du Havre direction Paris, je suis resté coincé 45 minutes devant un pont levé pour laisser sortir et entrer des bateaux dans une écluse. Ce n’est que plus tard que je me suis rendu compte qu’il existait un pont (baissé) quelques centaines de mètres plus loin. J’y suis donc allé.
Ensuite, je passais par la sortie du port du Havre. Il y avait tous les poids lourds qui passaient (vite, très vite), et relativement proches de moi. J’ai donc estimé cette route trop dangereuse, et j’ai fait un détour par un petit sentier de terre, un peu décalé de la route départementale. Du coup, je me suis retrouvé sur un sentier de terre et caillouteux pendant 5 km avec un vélo de course/route...
Par la suite, j’ai dû traverser le pont de Normandie. Il s’agit d’une autoroute avec une petite piste cyclable sur le bord. Un peu stressant.
Après quelques dizaines de kilomètres, j’ai rejoint la voie verte, sur 45 km. C’était très agréable. J’étais abrité du soleil par les arbres.
A la sortie de cette voie verte à Evreux, j’ai été pris d’un coup de chaud. Je me suis alors arrêté deux heures et demie dans un restaurant afin d’attendre des heures plus fraîches pour repartir. Je suis reparti à 19 heures et je suis arrivé à destination chez une autre amie de mon ancienne école à 22:30.
Jour 3: Paris (Chaville) – Auxerre
179 km
Aujourd’hui, je n’ai pas pédalé tout seul. Une amie du triathlon de l’uni de Londres était sur Paris et m’a accompagné. C’était une journée chaude, mais plus supportable que le premier jour. Nous avons fait une pause à midi pour manger des sandwiches "homemade". Une journée très sympathique.
Jour 4: Auxerre-Dijon
150 km
08:09:35 de vélo
Après une nuit passée chez une dame grâce à l’application « Couchsurfing », je suis parti le lendemain vers 8h30. Ayant encore faim, je me suis arrêté pour m’acheter un petit déjeuner, que j’ai partagé avec une personne sans-abri.
La nuit avait été courte et la fatigue commençait à se faire sentir. La météo s’annonçait plus agréable, grâce à quelques nuages et des températures plus fraîches. Durant la première heure et demie, j’avançais très bien.
Mais d’un coup, j’ai commencé à me sentir moins bien. C’était un moment assez pénible, surtout que cette journée était censée être un peu plus tranquille que les précédentes. J’ai donc ralenti et j’ai pris le temps de m’alimenter, de m’hydrater, etc. Après une heure, ça allait un peu mieux.
J’avais initialement prévu de faire une pause après quatre heures de route pour faire une sieste. Toutefois, une fois arrivé en haut du col, j’y ai renoncé et ai continué à pédaler afin d’arriver plus tôt.
À midi, je me suis tout de même arrêté pour manger un sandwich dans un supermarché. Je ne sais toujours pas si s’arrêter à midi pour manger un morceau est une bonne idée : certes, cela apporte de l’énergie supplémentaire, mais cela en consomme et nous fatigue à cause de la digestion. Cependant, faire une petite pause est toujours agréable, que ce soit pour récupérer quelques minutes ou pour faire une petite sieste.
Les derniers 10 km, malgré une cadre magnifique le long du canal de Bourgogne et un paysage très vallonné, furent très longs. Je pense que ceci était dû au fait que je me sois moins bien alimenté durant les derniers 40 km...
Aussi, cette journée fut assez compliquée car je pense que je n’avais pas suffisamment mangé la veille au soir. J’ai d’ailleurs bien senti cela dès le matin en me mettant en selle, car je sentais mes muscles un peu à plat. J’en ai conclu qu’il faut à tout prix s’alimenter, même si l’on n’a pas faim, toutes les 45 minutes (gel, barre de céréales, pâte d’amande, ...)
Le soir, je suis arrivé à 17h30 à Dijon. Je logeais chez Jean, qui héberge un colombien, Sebastian, pendant 3 mois. À nouveau, Jean, je l’ai trouvé grâce à l’application « Couchsurfing ». Le soir, nous avons fait un pique-nique avec des amis de Jean et Sebastian dans un parc au bord du canal. Très sympathique !
En termes de fatigue et de douleurs, mon genou droit commence à souffrir. J’ai donc décidé de prendre une journée de repos à Dijon.
Le 3 juillet, je ferai Dijon-Genève. Ceci sera la plus grosse journée : 200km, 2000 m+...