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Cristina Karrer : « Au téléphone, on siffle, on chuinte, on grogne »

avril 2019

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Cristina Karrer (58 ans) passe souvent par l’aéroport de Zurich


Il m’a fallu trois ans pour convaincre ma mère atteinte de démence de venir habiter avec moi en Afrique du Sud. Quand elle a su qu’elle pourrait emporter son chien adoré, elle a enfin dit oui. Évidemment, les derniers jours en Suisse, les actes de résistance étaient fréquents : je sortais les valises de la cave pour les placer bien en vue dans l’appartement. Le soir, quand je rentrais, elle les avait à nouveau remisées à la cave. Mais le jour du départ, elle a balayé tous les doutes et pris l’avion sans un seul regard en arrière. De mon côté, je n’ai pas fermé l’œil durant le vol : je me demandais si j’avais pris la bonne décision, si je ne l’exposais pas à des risques inutiles. Ma mère s’est très vite acclimatée, notamment grâce aux soins affectueux qui lui sont prodigués. L’aide-soignante – qui habite chez nous – ne parle pas un mot d’allemand et ma maman ne parle plus que rarement, et qu’en suisse-allemand, pourtant elles s’entendent à merveille. Parfois nous nous disputons, alors elle nous dit que nous devons quitter SA maison. La vie à quatre dans un espace restreint n’est pas toujours facile. Mais le sentiment que la maladie et la distance me volent ma maman a disparu. Malgré mes absences professionnelles, je sens qu’elle est à sa place chez moi. Nous avons des hauts et des bas, et je participe à sa vie comme jamais auparavant. Le « hasard » a voulu que depuis début 2018, je ne sois plus autorisée à rentrer en Afrique du Sud. Je me sens stressée et je m’en veux : je voulais me rapprocher de ma mère, mais nous voilà à nouveau à plus de dix heures d’avion l’une de l’autre. Je l’appelle chaque semaine et je suis toute contente lorsqu’elle reconnaît ma voix. Elle ne s’exprime plus très bien, alors nous « parlons » comme à la maison : au téléphone, nous faisons des sons, on siffle, on chuinte, on grogne. Nous avons développé ce code au cours des dernières années, il nous relie par-delà la distance. 

 

Savoir que sa maman Ursula (75 ans) est proche d’elle rassure Cristina Karrer (58).


 

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